S’organiser au quotidien

S’organiser au quotidien

Mieux gérer son temps, l’optimiser, en gagner, pour être productif, assumer ses responsabilités, faire face aux contraintes, mais aussi se laisser du temps pour ses loisirs, ses activités, les moments partagés avec son entourage. Les temps de qualité qui paraissent souvent en opposition avec la quantité de temps passé… L’organisation du temps, voilà un enjeu du quotidien, auquel nous devons tous faire face, que ce soit personnellement ou professionnellement. Qu’est-ce qui fait que nous ressentons tellement de difficultés à organiser notre temps ? Notre cerveau est-il véritablement équipé pour mesurer le temps ? Que nous apprend la psychologie sur notre perception du temps ?

Les premiers travaux sur l’étude de la perception du temps remontent au milieu du XIXème siècle, on peut citer entre autre le médecin et psychologue Austro-Hongrois Johann CZERMAK qui réalisera une série de publications de ses résultats, qu’il conceptualisera le “sens du temps”, d’autres chercheurs durant le XIXéme puis le XXème siècle expérimenteront chez l’animal comme chez l’homme, s’il existe un sens du temps, concluant que la perception du temps s’appuierait sur les mêmes mécanismes neurobiologiques. Les découvertes en neuroscience ont permis effectivement d’identifier les structures cérébrales impliquées dans le ryhtme circadien (noyaux suprachiasmatiques), l’anticipation, l’estimation consciente du temps (circuits cortico-striataux, neurones dopaminergiques), la musique, le rythme dans le langage parlé, le contrôle moteur (le cervelet). En avril 2021, la mission Deep Time s’achève après 40 jours, durant lesquels une équipe de 15 scientifiques s’est “confinée” dans la grotte de Lombrives en Arriège, qui montre “que tous les sujets se sont rapidement désynchronisés avec des cycles systématiquement supérieurs à 24 h” et que l’ensemble du groupe ne s’est pas synchronisé sur le même rythme. Cela laisse penser que la perception du temps et la régulation du métabolisme dépend de facteurs exogènes. En effet une publication disponible sur le site de l’INSERM de 2020, présente le protocole utilisé dans une expérimentation chez le rat de David Robbe, chercheur Inserm à l’Institut de neurobiologie de la Méditerranée à Marseille, conclut que la mesure du temps pourrait être davantage associée au mouvement (dans cette étude une routine mise en place par les animaux pour obtenir une récompense) qu’à une horloge interne. De multiples facteurs de l’environnement peuvent donc influer sur notre perception du temps, et les conséquences d’une désynchronisation de nos rythmes circadiens serait bien à l’origine de multiples pathologies sur le plan physiologique comme sur le plan mental.

Chacun d’entre nous expérimente cela au quotidien et nos rythmes de vies soutenus nous conduisent à devoir analyser ou revoir nos priorités pour prévenir des situations d’épuisement personnel ou professionnel. Différents types d’outils ont été créés pour “mieux” gérer le temps, on peut citer entre autre la matrice d’Eisenhower (dont il ne serait pas l’auteur), la méthode POMODORO ou encore le diagramme de Gantt. Chez Psylean, nous avons choisi de créer un petit outil pour faciliter l’organisation des tâches quotidiennes, et nous nous sommes appuyés sur la matrice d’Eisenhower pour créer cette liste de tâches, que vous pourrez retrouver prochainement dans l’application !

Références :

  • Mauvieux, B., Delaunay, P.-L., Hingrand, C., Besnard, S., & Clot, C. (2021). Rythme veille/sommeil d’un groupe de 15 personnes isolées dans une grotte pendant 40 jours : Mission DeepTime. Médecine du Sommeil, 18(4), 190 191. https://doi.org/10.1016/j.msom.2021.10.016

  • M. Safaie et coll., Turning the body into a clock : Accurate timing is facilitated by simple stereotyped interactions with the environment, PNAS, édition en ligne du 20 mai 2020 ; https://doi.org/10.1073/pnas.1921226117

  • Gestion du temps — Wikipédia (wikipedia.org)